Infiniment
Installation in situ cinétique et sonore
Véronique Durazzo Tordjeman – Didier Ducrocq – 2017
Résidence de création à La Fileuse, friche artistique de Reims, de janvier 2017 à janvier 2018 pour la production de cette installation, un travail in situ pour le cryptoportique de Reims, témoignage rare et exceptionnel de l’ancien forum de la ville antique de Reims et également lieu d’exposition temporaire pour l’art contemporain.Le cryptoportiquel est de par son histoire un lieu de mémoire qui impose par sa présence silencieuse et invite à la création, à la contemplation.
Une forme de machine onirique autonome animée de tissages multiples, à la fois machine et machination (au sens de la méchanè grecque) fabrique du mouvement et diffuse des images vidéo, des sons, de la lumière.
Des ombres projetées sur les parois du lieu se dessinent, dissoutes dans la matière de l’appareil architectural.
La seconde pièce de l’installation, une projection vidéo fait suite à la pièce en volume. Origine et fin, elle fait surgir des images et des sons archétypaux. Le monde des technologies modernes produit des images spectrales, l’image en se dématérialisant a perdu sa capacité d’incarnation dans un objet fixe, par sa nature même elle est errance, monde en perpétuel mouvement. De la captation au traitement numérique jusqu’à la diffusion par vidéoprojection, l’image se réinvente.
Dispositif
Cette installation a une longueur de 15m, une largeur de 1m 22 et une hauteur à son point le plus haut de 3,80m.
Cent neuf tiges en acier plantées à la verticale, dans un socle en bois recouvert de sable noir sont surmontées de fragments d’objets métalliques trouvés dans la terre de la région de Reims. Chaque tige est reliée à un fil noir (800m de fil). Les cent neuf fils sont connectés à une machine à leviers située au sol à l’extrémité de la structure, machine pilotée par ordinateur qui met en mouvement ces tiges d’acier, en synchronisation avec une bande sonore diffusée par des haut-parleurs récupérés sur de vieilles enceintes. Des projecteurs diffusent de la lumière longitudinalement et latéralement à l’installation et créent des ombres portées sur les parois.A l’extrémité de cette première structure, un cercle au sol est défini par du sable blanc. Au centre, une protubérance apparait telle une colline. Un pico projecteur projette sur ce cercle blanc depuis un mat vertical, des nuages durant 3 minutes, le son de cette pièce est diffusé par une enceinte amplifiée et un caisson basse.